En 2025, le Comité Social et Économique (CSE) du groupe BPCE, qui réunit les entités Banque Populaire, Caisse d’Epargne et Natixis, doit faire face à des exigences budgétaires précises pour assurer ses missions. Le contexte économique actuel, l’évolution des règles légales et les attentes accrues des salariés rendent la gestion des ressources encore plus stratégique. De plus, l’apparition de nouvelles solutions comme Sodexo, Edenred, Up Chèque Déjeuner, Swile ou Comitéo impacte aussi la façon dont le budget est utilisé et optimisé. Dans cet environnement en mutation, comprendre la ventilation du budget, ses modalités de calcul, ainsi que les possibilités de transfert entre comptes devient fondamental pour tout comité d’entreprise, notamment dans des structures aussi importantes. Cet article propose un panorama détaillé pour anticiper un financement conforme, clair et efficace, favorisant un dialogue social pérenne et un accompagnement des salariés toujours plus valorisé.
Définition et structure du budget du CSE chez BPCE : fonctionnement et activités sociales en 2025
Le comité social et économique BPCE joue un rôle central dans la représentation des salariés au sein des établissements Banque Populaire, Caisse d’Epargne et Natixis. Pour exercer pleinement ses missions, le CSE dispose de deux budgets distincts mais complémentaires : le budget de fonctionnement et le budget dédié aux Activités Sociales et Culturelles (ASC). Ces deux enveloppes ont des objectifs et des règles d’utilisation bien spécifiques, qui doivent être scrupuleusement respectées pour éviter tout litige ou redressement lors des contrôles URSSAF.
Le budget de fonctionnement consiste en une subvention versée annuellement par l’employeur. Son montant est déterminé selon la taille de l’entreprise au sein du groupe BPCE :
- 0,20 % de la masse salariale brute pour les établissements comptant entre 50 et 1 999 salariés ;
- 0,22 % de la masse salariale brute pour les structures dépassant les 2 000 salariés.
La masse salariale brute prend en compte l’ensemble des rémunérations et gains soumis à cotisations sociales, en excluant notamment les indemnités liées à la rupture du CDI. Cette base de calcul est conforme à l’article L. 242-1 du Code de la sécurité sociale et constitue la référence réglementaire pour la fixation des budgets au sein de BPCE.
Le budget ASC est une contribution distincte, souvent négociée via un accord d’entreprise, destinée à financer les prestations sociales, culturelles et festives proposées aux salariés. En l’absence d’accord, ce budget est calculé sur une base relative au pourcentage de masse salariale attribué l’année précédente, avec une obligation de non-baisse du taux d’une année sur l’autre. Par exemple, si en 2024, le taux ASC était de 0,80 %, celui de 2025 devra être au moins équivalent.
Pour une gestion rigoureuse, les documents comptables relatifs au budget CSE, qu’il s’agisse du fonctionnement ou des ASC, sont intégrés dans les comptes annuels de l’entreprise. Le versement du budget peut être fragmenté, sous réserve que cela ne nuise pas à l’exercice normal des missions du CSE.
Dans certains cas, notamment pour les grandes entreprises comme Natixis, il existe un comité central appuyé par plusieurs comités d’établissement. La loi prévoit que, via accord, le comité central peut recevoir une subvention dont les montants peuvent être répartis entre les comités d’établissement, avec intervention possible du tribunal judiciaire en dernier recours.
| Type de budget | Taux applicable | Base de calcul | Utilisation principale |
|---|---|---|---|
| Budget de fonctionnement | 0,20 % – 0,22 % | Masse salariale brute | Missions économiques et professionnelles |
| Budget ASC | Variable, min. taux précédent | Masse salariale brute | Activités sociales, culturelles et avantages salariés |
À l’image de ce que peuvent proposer d’autres grandes entreprises, les comités BPCE s’appuient sur des services modernes de gestion des avantages sociaux tels que Comitéo, en complément d’outils de paiement innovants fournis par Sodexo, Edenred, Up Chèque Déjeuner et Swile, renforçant ainsi leurs capacités opérationnelles.

Les particularités des budgets dans le groupe BPCE
BPCE, par la diversité de ses filiales et la taille de ses entités, doit intégrer une approche différenciée. Par exemple, la Banque Populaire et la Caisse d’Epargne peuvent avoir des comités d’établissement avec des enveloppes calculées séparément mais en cohérence avec le cadre légal afin de conserver un dialogue social fluide. La bonne coordination permet d’éviter les doublons et de maximiser l’utilisation des ressources, notamment en matière d’activités sociales. La question du transfert partiel d’excédent entre budgets est d’ailleurs très encadrée, mais autorisée dans certaines limites.
En effet, la réglementation prévoit que le CSE peut transférer jusqu’à 10 % de l’excédent du budget de fonctionnement vers le budget ASC, et inversement, en délibérant lors d’une réunion plénière. Cette souplesse permet d’adapter la trésorerie aux besoins réels sans rompre la cohérence des comptes. Par exemple :
- Si un excédent de 5 000 euros subsiste sur le budget de fonctionnement, un transfert maximum de 500 euros peut être voté pour améliorer les prestations sociales;
- Inversement, 10 % d’excédent ASC peuvent être alloués au fonctionnement du CSE si nécessaire.
Le budget de fonctionnement : répartition, justification et limites dans le cadre BPCE en 2025
Le budget de fonctionnement du CSE BPCE est l’outil principal qui permet aux représentants du personnel de mener à bien leurs attributions économiques et professionnelles. Cette subvention vise donc strictement à financer :
- Les heures de délégation nécessaires aux élus pour suivre les dossiers importants liés à l’emploi, la sécurité, ou encore la formation économique;
- Les formations spécifiques pour maintenir la compétence des membres notamment sur les thèmes de la santé et sécurité au travail ;
- Le recours aux expertises externes pour analyser des projets impactant les conditions de travail, en particulier durant les consultations importantes ;
- Les outils informatiques, frais bancaires et supports matériels pour gérer le fonctionnement administratif et la communication du comité.
Il est essentiel de noter que le budget de fonctionnement n’autorise en aucun cas le financement d’avantages directs aux salariés (cadeaux, sorties, chèques-cadeaux). Toute dépense visant à soutenir directement le bien-être des salariés relève du budget ASC, avec des règles distinctes.
| Dépenses autorisées (budget fonctionnement) | Dépenses interdites (budget fonctionnement) |
|---|---|
| Formations économiques et juridiques des élus | Achat de cadeaux, chèques-cadeaux ou bons d’achat |
| Honoraires d’experts dans le cadre de consultations | Organisation d’événements festifs et sorties |
| Outils de gestion et communication (sites web, logiciels) | Avantages en nature ou matériels personnels |
| Frais administratifs et bancaires | Prestations sociales ou culturelles aux salariés |
Pour illustrer, un comité CSE Natixis a récemment consacré une enveloppe importante à la formation de ses élus en matière de conditions de travail, obtant par ailleurs une expertise juridique pointue pour accompagner un projet majeur de réorganisation. Cette démarche, financée grâce au budget de fonctionnement, garantit la qualité et la sécurisation du dialogue social.
La transparence est primordiale et les documents justificatifs (factures, relevés bancaires, procès-verbaux) doivent être archivés avec rigueur, avec des durées allant de 5 à 10 ans selon leur nature. Cette exigence facilite les contrôles par l’URSSAF et protège le comité en cas de litige.

Procédures et bonnes pratiques de gestion financière
La gestion du budget de fonctionnement réclame :
- Un plan d’action budgétaire clairement défini en début d’année, avec des priorités pour les formations et expertises;
- Un tableau de bord de suivi des dépenses mis à jour régulièrement pour éviter tout dépassement;
- Une validation collective des dépenses en réunion plénière, particulièrement pour les transferts d’excédents entre budgets;
- Une séparation stricte et documentée entre le budget de fonctionnement et le budget ASC pour sécuriser la gestion;
- Le recours à un expert-comptable recommandé pour sécuriser la comptabilité et prévenir les risques juridiques.
Cette rigueur opérationnelle est d’autant plus indispensable qu’en 2025, la législation impose une traçabilité renforcée des flux financiers des CSE dans le groupe BPCE comme ailleurs. Cela encourage les élus à adopter des outils numériques performants pour la gestion comptable et la communication interne.
Le budget des activités sociales et culturelles du CSE BPCE : allocation, usage et avantages concrets
Le deuxième volet budgétaire, le budget ASC, constitue le levier économique par excellence pour accompagner la vie sociale et culturelle des salariés du groupe BPCE. Il finance une large palette de prestations allant des chèques-cadeaux aux voyages, en passant par les événements conviviaux et les offres spéciales auprès de partenaires comme Sodexo ou Edenred.
Les comités BPCE misent souvent sur la diversité des bénéficiaires, incluant les salariés et leurs familles, mais aussi les retraités. La législation permet d’attribuer des aides sous forme de bons d’achat, chèques vacances, chèques culturels, ou encore des prestations pour les services à la personne, jusqu’à une limite d’exonération de 2 540 euros par an et par bénéficiaire en 2025. Ces avantages doivent être déclarés à l’URSSAF, qui assure également le contrôle de leur conformité.
- Financement de loisirs et événements familiaux (sorties, spectacles, activités pour enfants);
- Organisation de voyages et séjours ;
- Soutien aux aides familiales ou d’urgence ;
- Offres spéciales louées via des plateformes reconnues comme CE Space, facilitant l’accès à des réductions variées ;
- Utilisation des titres prépayés Swile, Edenred, Up Chèque Déjeuner qui simplifient la distribution des avantages.
La gestion du budget ASC est souvent confiée au trésorier CSE, qui travaille en lien étroit avec le secrétaire pour assurer cohérence et transparence. Le groupe BPCE valorise la diversité des actions, s’inspirant des bonnes pratiques d’autres grands groupes comme ArcelorMittal, qui propose un panel varié d’activités familiales et culturelles.

Optimisation des prestations et gestion des ressources ASC
Pour garantir un impact maximal des fonds alloués, les comités du groupe BPCE adoptent plusieurs bonnes pratiques :
- Planification prévisionnelle des événements en début d’exercice pour harmoniser les dépenses avec les besoins des salariés ;
- Partenariats avec des prestataires leaders comme Sodexo et Edenred pour bénéficier de tarifs négociés et d’une logistique simplifiée ;
- Utilisation des solutions numériques comme Swile ou CE Space pour faciliter l’attribution et la gestion des titres prépayés ;
- Répartition équitable des bénéfices entre salariés, familles et retraités en conformité avec la réglementation ;
- Suivi rigoureux et archivage des justificatifs pour garantir la transparence lors des audits URSSAF.
Des plateformes telles que CE Space ou Comitéo ont ainsi gagné en popularité, contribuant à une gestion plus fluide et une meilleure satisfaction des bénéficiaires.
Quel budget prévoir pour le comité d’entreprise BPCE en 2025 ?
Budget de fonctionnement CSE
En 2025, le budget de fonctionnement du comité social et économique (CSE) BPCE est calculé sur la base de la masse salariale brute de l’entreprise.
Règle générale : 0,2% de la masse salariale brute pour les entreprises de plus de 50 salariés.
Ce budget sert à financer les activités liées au fonctionnement des activités du CSE (formations, expertises, fonctionnement administratif).
Si la masse salariale annuelle brute est de 25 000 000 €, le budget fonctionnement sera de 25 000 000 x 0,2% = 50 000 €.
Budget Activités Sociales et Culturelles (ASC)
Le budget ASC est distinct du budget de fonctionnement et destiné à financer les œuvres sociales pour les salariés.
Pour BPCE, ce budget est généralement négocié en interne mais suit les bonnes pratiques suivantes :
- Peut représenter entre 0,3% à 0,6% de la masse salariale brute.
- Couvre des activités telles que les sorties culturelles, dépenses de loisirs, aides sociales, primes de vacances, chèques cadeaux.
Simulation interactive :
Taux légaux applicables au CSE
| Effectif de l’entreprise | Taux légal budget fonctionnement | Taux recommandé budget ASC |
|---|---|---|
| 11 à 49 salariés | Pas d’obligation, mais souvent 0,1% à 0,2% | Variable, généralement entre 0,15% et 0,4% |
| 50 salariés et plus | 0,2% | 0,3% à 0,6% |
| 150 salariés et plus | 0,22% applicable selon accord interne | Jusqu’à 0,7% selon accords collectifs |
Types de dépenses autorisées pour le CSE BPCE
- Frais de fonctionnement : expertises, formations, matériels administratifs.
- Activités sociales et culturelles : billetterie, sorties, aides aux familles.
- Participation à des œuvres caritatives ou sportives.
- Aides exceptionnelles (prêts, secours, subventions).
- Avantages directs (chèques cadeaux, bons d’achat, primes).
Ces dépenses doivent respecter les règles de transparence et d’intérêt collectif définies par la loi et les accords internes BPCE.
Exemples de prestataires BPCE
Voici quelques prestataires recommandés fréquemment pour accompagner le CSE BPCE :
| Prestataire | Type de service | Commentaires |
|---|---|---|
| Karine Animations | Organisation événements, sorties | Très apprécié pour les activités familiales et culturelles |
| MultiChèques | Fourniture de chèques cadeaux et titres-restaurant | Conforme aux avantages en nature légaux, reconnu par BPCE |
| ExpertISE | Accompagnement juridique et expertise comptable CSE | Conseils précieux pour la gestion budgétaire et examens |
| Vacances & Co | Billetterie, tickets, voyages | Partenaire privilégié pour les prestations vacances |
